Un environnement familial et affectif stable pour une meilleure réussite scolaire

Un environnement familial et affectif stable pour une meilleure réussite scolaire

Comment transformer un enfant peu motivé en un élève sérieux et appliqué ?

 

Environnement familial et affectif :

 

1. Un environnement familial et affectif stable

 

L’environnement familial, même si peu en ont conscience, peut jouer un rôle prépondérant dans la réussite scolaire d’un enfant.

 

En effet, si l’enfant pense, à tort ou à raison, qu’il pourra préserver quelque chose de très important pour lui, en redoublant, en retardant une échéance par exemple, il est tout à fait capable, même inconsciemment, de saboter sa scolarité.

 

Un environnement familial et affectif propice à la réussite scolaire, ce n’est pas forcément une famille « normale » avec son papa, sa maman et les enfants. Nous savons très bien que beaucoup d’enfants vivent maintenant dans des familles monoparentales, des familles recomposées, des familles homosexuelles, etc… Et nous pouvons constater qu’il y a plein d’enfants, qui vivent dans ces « nouvelles » familles, qui sont d’excellents élèves.

 

Ce qui compte, ce n’est pas la structure de la famille, mais plutôt toutes les histoires, les discussions, les projets inhérents à ces familles qui vont créer un environnement favorable ou non à la réussite scolaire d’un enfant.

 

Imaginez un enfant qui apprend par discussion, ouverte et franche, ou en cachette, que ses parents, par exemple, attendent sa sortie de collège pour se séparer. Il n’est pas improbable, ni incompréhensible, que celui-ci se mette alors à avoir soudain des mauvaises notes, puisque c’est maintenant dans son propre intérêt, pour préserver sa famille.

 

Imaginez un enfant qui apprend qu’à la fin de l’année, parce qu’il a des bonnes notes et sait s’adapter à tout environnement, que toute la famille va immigrer dans un autre pays, qui ne lui convient pas du tout. Il aura tout intérêt à démontrer plutôt qu’il a beaucoup de mal à s’adapter. Il aura tout intérêt à obtenir de très mauvais résultats scolaires qui pourraient, peut-être, faire réfléchir ses parents et remettre en cause leur projet qui ne lui convient pas, à lui.

 

Imaginez un enfant qui prend grand soin de son grand-père dépendant, lorsqu’il rentre de l’école, tous les jours. Imaginez s’il prend conscience de la souffrance, du manque qu’il occasionnera à cette personne aimée, en allant finir ses études dans une autre ville. Il y a fort à parier qu’il fera en sorte de faire échouer ce projet là, consciemment ou pas.

 

Que pouvez-vous faire ?

 

Vous comprenez bien que ces histoires familiales ne concernent que vous et votre propre famille. C’est donc à vous de prendre du recul par rapport à votre famille et regarder si votre enfant, en échec scolaire, n’aurait pas comme cela, une réelle raison d’avoir des mauvaises notes.

 

N’y aurait-il pas quelque chose auquel il tient vraiment, qu’il pourrait conserver et ne pas perdre, en redoublant par exemple ? Quelque chose en relation avec son affectif. Quelque chose qui comblerait un besoin émotionnel ou éviterait une très grande peur à cause de l’incertitude du futur, ou bien un manque profond de quelqu’un de très proche.

 

Essayez d’examiner toutes les possibilités. Peut-être a t-il mal compris, aussi, une situation et en a tiré des conséquences trop hâtivement ?

 

Peut-être y a-t-il eu, à un moment donné de votre vie, un cap difficile, une décision difficile que vous avez dû prendre et dont il n’accepte pas les conséquences ?

 

Peut-être croît-il encore d’actualité une discussion, une décision, que vous avez eue par le passé, alors que vous avez déjà tourné la page ?

 

Soyez malin et curieux ! Essayez de trouver s’il n’a pas une raison logique de ne pas travailler à l’école et parlez en, ouvertement, avec lui. Il sera alors grand temps de crever l’abcès. Les enfants, que l’on souhaite mettre à l’écart de nos décisions importantes de notre vie d’adulte, seront les premiers à en subir les conséquences. Il est important de les préparer, de les informer de nos choix et de nos doutes. Même si nous ne le faisons pas ouvertement, ils le ressentent. Ils ressentent nos malaises, nos peurs, nos frustrations et risquent au contraire de mal interpréter nos choix.

 

N’ayez pas peur de parler de ces problèmes, d’adultes croit-on, avec eux. Ils pourront ainsi vous exposer leurs peurs, leurs réticences, leurs choix et leurs envies. Vous pourrez aussi les aider à mieux rationaliser les difficultés qu’ils anticipent et éviter, par exemple, qu’ils ne prennent la décision de compromettre leur scolarité. Vous devrez ainsi prendre en considération leurs choix, leurs décisions à eux.

 

Au final, ce que vous devez arriver à faire, c’est de le convaincre qu’il a tort de se comporter ainsi.

 

Certes, l’avenir est incertain, mais c’est toujours le cas. Personne n’est capable de prédire son futur, même en essayant de faire les meilleurs choix de vies possibles. Sans doute à t-il peur de perdre quelqu’un d’aimé, peur d’une rivalité avec un frère ou une sœur peut-être, de partir d’un lieu chéri, mais ce qui est sûr, c’est que s’il continue

 

ainsi, non seulement il aura certainement un jour à affronter à nouveau cette peur, même s’il arrive à en retarder l’échéance, mais en plus, il devra faire avec ses mauvais résultats scolaires. Et rien que cela, déjà, crée d’énormes difficultés dans la vie et plus d’incertitudes pour son futur que pour un élève doué et diplômé.

 

Faites-lui bien comprendre que ce qu’il croyait gagner en travaillant mal à l’école, il risque d’en payer un prix bien lourd à l’avenir. A vous de lui expliquer doucement et de le convaincre.

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